Histoire et mythologie européenne à travers mes lectures ou envies de lectures

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De par mes lectures (et par mes séries), j’ai eu souvent l’occasion de découvrir l’histoire de notre continent. Ce sont généralement des fictions, mêlant personnages romanesques et historiques, ce qui me permet l’évasion que je souhaite par la lecture. C’est donc sur Internet que je fais ensuite des recherches sur l’histoire réelle. Je ne mettrai rien d’exhaustif et cet article s’étoffera au fil du temps, mais comme disait l’autre « La culture, c’est comme de la confiture, moins on en a, plus on l’étale » 😅

Bref, j’avais envie de coucher noir sur blanc mes découvertes et apprentissages et les lier aux romans que j’ai lus, mais aussi de me faire une liste de livres que j’aimerais lire sur des époques précises. J’ignore si cela pourra intéresser qui que ce soit à part moi, mais peu importe, en fait. C’est à moi que je fais plaisir…

Mythes et légendes

Après des études secondaires latinistes (et partiellement en grec ancien), j’ai beaucoup approché la mythologie grecque et romaine. Les mythes, légendes et le féérique sont un de mes centres d’intérêt en lecture

  • Mythologie grecque:

L’Iliade et l’Odyssée, attribués à Homère, épopées versifiées relatant respectivement la Guerre opposant Achéens (grecs) et Troyens, plus exactement le siège de Troie, et le voyage de retour d’Ulysse vers son île d’Ithaque, portant chacun sur une période de 10 ans, mêlant au récit tous les dieux qui seraient intervenus durant ce conflit

Les métamorphoses d’Ovide relatant toutes les interventions divines sur terre, intervenant dans le cours de la vie de simples humains

Oedipe roi de Sophocle, Oedipe roi de Jean Cocteau qui firent l’objet de mon travail comparatif de fin de secondaires en cours de Français, relatant l’histoire d’Oedipe qui, manipulé par les dieux, tua son père et épousa sa mère.

L’Enéide de Virgile, relatant les aventures du héros grec Enée, dont j’ai traduit des extraits au cours de Latin

… (liste non exhaustive)

Bonus pour les jeunes adolescents les ouvrages de la saga Percy Jackson de Rick Riordan, les films qui en ont été tirés, le film Le choc des Titans qui prennent, certes, quelques libertés avec les récits anciens (spoil: ce n’est pas Persée qui a tué l’hydre de Lernes, mais Hercule, lors de ses 12 travaux).

  • Légendes anglaises/bretonnes: les légendes autour d’Arthur et ses chevaliers de la table ronde et de Merlin l’Enchanteur (Brocéliande, Avalon)

Mon intérêt pour le Roi Arthur commença au cinéma avec Merlin l’Enchanteur de Disney, je ne sais où j’ai eu d’autres occasions de suivre les aventures des Chevaliers de la Table ronde, mais je sais que je connaissais tous leurs noms quand j’ai loué à la bibliothèque, Les Dames du Lac et Les brumes d’Avalon, de Marion Zimmer Bradley, adolescente. J’ai lu plus récemment L’Enchanteur de René Barjavel et souhaite découvrir les 8 tomes du Cycle du Graal (8 tomes) de Jean Markale… (liste non exhaustive)

Bonus: la série Merlin, très sympa à regarder, ainsi que, sur un plan plus humoristique, Kaamelot.

  • Mythologie scandinave

C’est, notamment, par la série Ragnarok que me vient l’envie de découvrir les légendes liées à Odin, Thor et Loki (Bon ok, je suis aussi fan des Avengers) et donc, après recherches, je pense bientôt me pencher sur les 100 Légendes de la mythologie nordique de Patrick Guelpa.

  • Autre légende

Je vous conseille Mélusine ou la noble histoire de Lusignan de Jean Arras, roman écrit au XIIIe siècle, également lu pendant mon adolescence à la bibliothèque, relatant le récit de la fée Mélusine qui aurait vécu dans le Poitou et épousé un membre de la famille des Lusignan.

Passons maintenant à des références un peu plus historiques

Préhistoire

Dans l’absolu et évidemment, il n’y a pas de trace écrite de la préhistoire.

Est cependant entrée dans ma PAL La Guerre du feu de J.-H. Rosny aîné, dont a été tiré un film que j’ai dû voir il y a très longtemps, mais dont je ne me souviens pas bien.

Antiquité

Egypte

Pas tout à fait dans nos régions, mais ayant fortement influencé notre culture, l’Égypte est évoquée dans les nombreux romans de Christian Jacq. [Liste à venir avec détails].

Grèce

Je ne peux évoquer la Grèce sans penser à Alexandre le Grand qui fut l’idole de mes jeunes années de collégienne étudiant le grec, mais je ne le rappelle plus qui était l’auteur traduit à l’époque (J’ai Seneque qui me vient mais je dois vérifier).

[Ce titre sur la Grèce antique est amené à évoluer après que j’aurai fait quelques recherches.]

Rome et Gaule

J’ai traduit quelques extraits de La Guerre des Gaules de Jules Cesar himself lors de mes cours de Latin à l’école secondaire, donc il est dans ma PAL, du moins sa traduction française, dans mon Kindle, en tant que livre entré dans le domaine public. Maintenant, cela reste un récit de faits (donc non romancé) qui sont subjectifs puisque relatés par le Général romain lui-même, donc ce n’est pas spécialement ma préférence, mais je m’y mettrai quand-même, un jour ou l’autre.

Nous sommes donc dans les années 50 après J-C, lorsque Rome envahit nos territoires gaulois. En cherchant un peu j’ai trouvé des titres sur l’époque à lire qui m’intéresseraient, hormis la BD Asterix de Uderzo et Goscinny dont j’ai lu tous les tomes, pendant mon enfance, et encore maintenant, avec mon fils:

  • Robert Harris: Imperium, Conspirata et Dictator, relatant l’ascension et la chute du grand orateur Cicéron, pour ce qui est de l’histoire de Rome en elle-même
  • Jean-François Perret : Le dernier espoir de Vercingétorix
  • Ugo Bellagamba et Monique Jannet Vallat: La 8e colline de Rome dont l’intrigue se passe à Nice, au IIIe siècle de notre ère (donc un peu plus tard, mais toujours sous l’empire romain)
  • Bonus: la série Rome, pas encore vue mais qui m’a été chaudement recommandée

Pour ce qui est des Celtes, il est difficile de faire la part des choses entre les légendes et l’histoire, mais sont entrés dans ma PAL:

  • La reine celte de Manda Scott
  • La ruse du serpent de Peter Tremayne
  • Boudicca de Jean-Laurent Socorro
  • Par le sang de la louve de Yann Trebaol

Ces deux derniers parlant de la Reine Boadicée, Reine des Iceni, un peuple celte qui vivait dans la région du Norfolk, dans le sud-est de l’actuelle Grande-Bretagne, qui tint tête aux Romains.

Moyen-âge

Ve siècle-Xe siècle

J’ai peu, voire pas du tout, lu de romans se déroulant avant le Xe siècle.

Commençons par l’époque mérovingienne, je vois que Jean-Louis Fetjaine a écrit Les reines pourpres en 2 tomes. Récit se déroulant à l’époque de Clothaire, fils de Clovis, premier Roi des Francs. Je découvre par la même occasion ses romans liés aux légendes de Brocéliande ainsi qu’aux elfes. Je dois me pencher un peu plus sur cet auteur…

A découvrir aussi:

  • Swane, Coeur de loup de Roger-Xavier Lantéri, se déroulant en 585, époque de Clothaire II (petit-fils du précédent)

Vient donc ensuite l’époque Carolingienne, pour laquelle je trouve, toujours en version roman (des livres d’histoire sont plus faciles à trouver, mais encore une fois, ce n’est pas ce que je cherche), le livre Le Testament de Charlemagne de Patrick McSpare.

Nous arrivons donc à la fin du Xe siècle. Côté français, comme côté anglais, les territoires sont morcelés en féodalités. C’est à cette époque que se situe Le crépuscule et l’aube de Ken Follet qui marque bien la fin du Haut Moyen-âge.

XIe siècle

En France, les grands élisent parmi eux un Roi, Hugues Capet, qui devra unifier le pays.

En Angleterre, après une incursion au pouvoir de vikings danois, Edouard le confesseur, fils d’Ethelred « Le malavisé » et Emma de Normandie, le couple royal du Crépuscule et l’aube, a repris le pouvoir. C’est à sa mort que, profitant d’une lutte de pouvoir et de sa victoire à Hastings, Guillaume « Le Conquérant », duc de Normandie prend la couronne anglaise.

Le XIe siècle se termine par la 1e croisade de 1095 à 1099, théâtre des romans de Jeanne Bourin Les Pérégrines, et sa suite Les compagnons d’éternité, romans lus à la fin de l’adolescence, mais que j’aimerais relire. A lire aussi sur ce sujet: Godefroid de Bouillon de Pierre Aubé.

XIIe siècle

En Angleterre, une lutte intestine oppose les partisans d’Etienne de Blois et de Mathilde de Normandie, cousins, petits enfants de Guillaume le Conquérant, théâtre du roman Les Piliers de la terre de Ken Follet, dont l’action se situe entre 1123 et 1174.

Pendant ce temps, en France, le Roi Louis VII épouse Aliénor d’Aquitaine dont on peut lire l’histoire romancée dans Le lit d’Aliénor de Mireille Calmel (2 tomes), ainsi que dans Le Roi disait que j’étais le diable de Clara Dupont-Monod.

Aliénor d’Aquitaine qui, finalement, deviendra Reine d’Angleterre en épousant Henri II (Plantagenêt), fils de Mathilde de Normandie.

Succèdent à Henri II, en Angleterre : Henri dit « Le Jeune », puis Richard « Coeur de Lion », célèbre grâce à son départ dans la 3e croisade, mais surtout grâce à Robin des bois, héros légendaire mis en scène dans un roman d’Alexandre Dumas, dans des films et dans un dessin animé de Walt Disney. Et enfin, leur succède Jean sans Terre (Maaaaman… 😁) qui épouse Isabelle d’Angoulême.

Succède à Louis VII en 1165, Philippe Auguste, premier à se faire appeler Roi de France.

[TO BE CONTINUED…]

Juliette Benzoni – Catherine (Série de 7 romans)

Après la saga des Angélique, mon esprit romanesque de grande adolescente (ou jeune adulte, je pense que ça date de mes 17 à 20 ans) tomba sur les romans de la très prolifique Juliette Benzoni, notamment.

Je ne sais par lesquels je commençai alors, mais je les ai tous dévorés et vous en parlerai au fil de mes relectures.

J’ai terminé il y a peu la relecture de 7 romans de la « saga » Catherine, écrits entre 1963 et 1978, et souhaitais vous en parler, surtout par rapport aux références historiques de ceux-ci…

  • Il suffit d’un amour (2 tomes)
  • Belle Catherine
  • Catherine des grands chemins 
  • Catherine et le Temps d’aimer
  • Piège pour Catherine 
  • La Dame de Montsalvy

27 avril 1413 – Le Roi régnant, Charles VI, est atteint de démence. Paris est aux mains de Jean Sans Peur, Duc de Bourgogne. Ses alliés, surtout la corporation des bouchers, mènent une révolte, sous le commandement de Simon Caboche, du recteur de l’Université de Paris, Pierre Cauchon et de Guillaume Legoix, boucher.

Catherine est jeune adolescente. Son père, Gaucher Legoix, orfèvre, cousin de Guillaume, a refusé de soutenir les insurgés contre le Roi:

« Je tiens ma charge de par le Roi et de par Messire le Prévôt, je ne ferai pas marcher mes hommes contre la demeure de mon souverain« 

Catherine et son ami Landry suivent les révoltés qui courent à l’Hôtel royal. Ces adolescents vont enfin voir à quoi en ressemble l’intérieur.

C’est là qu’ils assistent à l’arrestation des serviteurs du Dauphin Louis et de son épouse, Marguerite de Bourgogne. L’un d’eux s’appelle Michel de Montsalvy et Catherine ignore pourquoi, mais elle se sent comme investie de la mission de sauver ce jeune écuyer.

Aidée de Landry, elle parvient à le libérer et le cacher dans la cave de la maison familiale.

Une trahison domestique mettra fin à ce sauvetage et causera la mort de Michel, celle de Gaucher, ainsi que le viol de Loyse, la soeur aînée de Catherine, déjà convoitée par Caboche.

Catherine et sa mère trouveront refuge parmi les mendiants de la Cour des Miracles qui les mettront à l’abri, leur demeure étant définitivement perdue.

Elles finiront par partir chez le frère de sa mère, son oncle Mathieu, qui tient un négoce dans la Ville de Dijon.

Jeune adulte, Catherine prendra le cœur du Duc de Bourgogne, Philippe le Bon, mais le sien sera pris au piège d’Arnaud de Montsalvy, frère puîné du jeune écuyer qu’elle avait voulu sauver.

De malentendus en trahisons, sur fond de guerre de 100 ans, pendant 7 tomes, Catherine bravera mille dangers pour tenter de vivre son amour avec le Seigneur de Montsalvy. Y parviendra-t-elle?

A mon âge, l’intérêt de la relecture était essentiellement historique. Mais, comme déjà dit précédemment, j’aime lire ou relire l’histoire sur le fond d’un roman, qu’il soit « à l’eau de rose », « d’aventures » ou autre…

Et quelle histoire on redécouvre ici: il est question de la Guerre de cent ans, de la cour de Philippe le Bon, Duc de Bourgogne, au temps de sa plus grande gloire, de la cour du Roi Charles VII, d’abord en devenir, puis couronné à Reims, désavoué par sa mère Isabeau de Bavière, alliée aux Anglais et aux Bourguignons, soutenu par sa belle-mère Yolande d’Aragon, et enfin de Jeanne d’Arc, du siège d’Orléans, aidé par les Capitaines du Roi qu’étaient La Hire, Gilles de Rais (dont on évoque les légendes qui ont fait de lui Barbe bleue) – avec l’ajout d’Arnaud de Montsalvy, ce qui permet de suivre de près les grands de ce monde – de la fin tragique de la pucelle, après un procès demandé par les Anglais mais mené par Pierre Cauchon, devenu Evêque de Beauvais. Et de tant d’autres grands noms qui ont fait l’histoire que je ne pourrais ici faire une liste exhaustive des rencontres de Catherine sur les 7 tomes.

Si j’imagine bien que quelques libertés sont prises avec les faits historiques tels que relatés, je sais, pour l’avoir parfois vérifié dans d’autres sources, que les grands événements sont relatés au plus près de ce qu’en disent les historiens, et c’est une manière fort agréable de redécouvrir l’Histoire de nos régions d’Europe. D’autant que mes connaissances historiques n’ont d’autre utilité que celle de nourrir mon cerveau et que je ne serai pas interrogée sur le sujet, à moins d’une partie de Trivial Pursuit 😜

Donato Carrisi – La maison des voix

Pietro Gerber est un pédopsychiatre florentin, spécialiste de l’hypnose, qui permet souvent de découvrir la cause des tourments des enfants fragilisés.

Alors qu’il termine une séance avec un jeune garçon anorexique, Pietro reçoit l’appel d’une psychiatre australienne, à propos d’une patiente qu’elle lui demande de rencontrer.

Le problème? Hannah Hall est une adulte. Mais elle est perturbée par une séance d’hypnose au cours de laquelle elle s’est persuadée d’avoir tué son frère alors qu’elle était enfant.

Pietro accepte à contrecoeur de recevoir la patiente.

Au cours des séances, il va s’attacher à elle, s’interroger sur les événements étranges qu’elle a vécus durant son enfance, mais également s’affoler car Hannah semble en connaître beaucoup plus sur lui et ses proches qu’elle ne le devrait.

Un de mes auteurs préférés! Je suis toujours enthousiaste quand je tiens entre mes mains un de ses romans.

On découvre ici un très bon thriller psychologique, rempli de suspense, d’interrogations.

Le lecteur cherche à démêler la part du réel et de l’onirique, voire du fantastique.

Et peu à peu, le voile se lève sur l’enfance d’Hannah, mais également sur le vécu de Pietro et on reste bouche bée devant le dénouement.

Ken Follet – Les piliers de la terre

Tom le bâtisseur a un grand rêve: construire une cathédrale. Il a refusé un travail stable pour arpenter l’Angleterre et trouver un chantier à la hauteur de ses rêves. En ce début d’hiver 1135, après l’annulation du chantier qui devait construire la maison de William, fils de Lord Hamleigh, et de Aliena, la fille du Comte de Shiring, qui refuse absolument de se marier avec ce rustre, il se retrouve sur les routes avec sa femme enceinte, Alfred, son fils de 14 ans, et Martha, sa fille de 6 ans, dépourvu de tout, sans même savoir ce qu’ils pourront manger le jour suivant.

Après bien des malheurs, Tom, ses enfants, ainsi qu’Ellen, rencontrée dans les bois, accompagnée de son fils Jack, se retrouvent au château de Shiring pendant l’attaque menée par les Hamleigh, sous prétexte du soutien du Comte à la fille d’Henri Ier, Maud, écartée du pouvoir par son cousin, l’actuel roi Stephen.

Par bien des détours, ce petit monde, va se retrouver dans la ville de Kingsbridge, en vue, notamment, de rebâtir une cathédrale détruite par un incendie, devoir déjouer des complots destinés à nuire aux projets d’extension de la ville, ainsi qu’à chacun, personnellement, pour une raison ou une autre.

Le Livre de Poche – 1050 pages

Petit retour en arrière, petit moment de ma vie:

J’ai entre 14 et 18 ans ans. Chaque mercredi, je vais à la bibliothèque communale. J’ai droit à 4 livres. En général, je prends une BD et 3 romans, ou 2 et 2. Pour les livres je navigue entre la section jeunesse où je lis les livres de la collection « Signes de piste » (je vais chaque samedi chez les guides, ça me parle) et la section adulte.

C’est ma marraine, professeur de français, grande lectrice, qui me conseille les auteurs qui pourraient me plaire (j’ai déjà fini tous les Agatha Christie disponibles). Je lis tous les livres disponibles pour un auteur quand ses romans me plaisent. Je passe donc, notamment, de Jeanne Bourin à Ken Follet. Pour ce dernier, tous les livres que je lis sont des romans de type espionnage. Ca me plaît beaucoup. Et puis un jour, je prends Les piliers de la terre… et je ne suis pas entrée dans le récit et l’ai lâché, malgré mon goût déjà prononcé à l’époque pour les romans historiques. Cela restera un mystère, mais voilà… je me suis rattrapée!

Comme je l’ai dit dans ma chronique consacrée au roman Le crépuscule et l’aube, c’est après ma lecture des tomes de la saga Le siècle (chroniques ici et ) et à divers avis lus et entendus que Les piliers de la terre ont refait leur entrée dans ma PAL, avec les deux autres romans de la saga Kingsbridge, mais j’ai voulu les découvrir dans l’ordre chronologique, non de leur sortie, mais de leur contenu historique.

En allant poster mon avis très positif du Crépuscule et l’aube sur Babelio, j’ai lu les autres critiques de lecteurs qui étaient plus mitigées. Et c’est en lisant enfin Les piliers de la terre que j’ai compris: époque différente, certes, faits et contextes historiques et autres mœurs, mais pourtant… l’intrigue autour des personnages principaux est vraiment très proche.

Des bâtisseurs, un prieur qui souhaitent ce qu’il y a de mieux pour Kingsbridge, et puis des nobles et autres membres du Haut-Clergé qui ne veulent que leur mettre des bâtons dans les roues, pour leur unique profit personnel.

Il n’en demeure pas moins que les faits historiques dans lesquels se situent nos personnages romancés restent très intéressants de mon point de vue.

J’avais quitté l’Angleterre ciblée par les attaques de Vikings sous le règne d’Ethelred « le Malavisé » et son épouse Emma de Normandie et je la retrouve déchirée par une guerre civile entre le Roi Stephen (Etienne de Blois) et sa cousine Maud (Mathilde de Normandie), petits enfants de Guillaume le conquérant, respectivement neveu et fille d’Henri Ier, pour un trône laissé libre après un naufrage ayant coûté la vie à l’héritier légitime du trône. Le roman se termine sous le règne d’Henri II (fils de Maud/Mathilde), avec l’assassinat de Thomas Becket, archevêque de Canterbury.

C’est donc avec grand intérêt que j’ai suivi cette épopée retraçant l’histoire d’Angleterre entre 1123 et 1174.

Et je suis impatiente de lire Une colonne de feu, déjà en ma possession, se déroulant dans le Kingsbridge du 16e siècle.

Pierre Lemaitre – Miroir de nos peines

Le Livre de Poche – 572 pages
Je n’aurais pas mieux illustré que le dessin de la couverture…

Louise, 30 ans, institutrice, « vieille fille », occupe ses soirées en faisant le service à La Petite Bohème, bistrot de M. Jules, juste en face de chez elle. Un soir d’avril 1940, quelques semaines après le décès de sa mère avec qui elle vivait, un habitué, s’installant chaque soir à la même table, lui fait une étrange proposition.

Sa décision d’accepter va l’entraîner dans le passé de sa mère, puis sur les routes des l’exode, où dans cette période chaotique qui met fin à la la « drôle de guerre », quand lâches et héros se font jour, elle ira à la rencontre de son histoire et de son destin.

Un très bon tableau de ce printemps 1940 où l’invasion de la Belgique par les Allemands met fin à la période dite de la « drôle de guerre », cette guerre déclarée sans combats, pour entamer le conflit ouvert.

Plusieurs intrigues, plusieurs destins se tissent en parallèle et finissent par s’entrecroiser.

Je n’ai pas lu énormément de livres de cet auteur. Robe de mariée m’avait beaucoup plu.

J’avais bien entendu parler de Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013, qui se situe chronologiquement pendant et après la 1e guerre mondiale, et qui entame la trilogie « Les enfants du désastre » que termine notre Miroir de nos peines.

J’ai acheté celui-ci un peu au hasard, mais avec en tête la qualité de l’auteur… Ma conclusion et qu’il faut que je lise les 2 autres!

Les remerciements de l’auteur, assortis d’une bibliographie, montrent à quel point il s’est documenté sur cette période trouble et que sa fiction repose sur des faits avérés. Ce qui est toujours, pour ma culture générale personnelle, hautement appréciable.

Chaque intrigue est une histoire individuelle qui pourrait se suffire à elle-même. L’entrecroisement du tout constitue la « cerise sur le gâteau ».

Catherine Lheureux – Les enquêtes de Grégoire Lefebvre

Catherine Lheureux – Les enquêtes de Grégoire Lefebvre

C’est par relations professionnelles interposées que j’ai découvert cette auteure. Mon collègue m’a parlé de policiers historiques, j’ai vu que les livres étaient inclus dans l’abonnement Kindle… j’ai sauté sur l’occasion.

Grégoire Lefebvre, parfait contemporain de Napoléon Bonaparte, Capitaine de la gendarmerie française, a dû quitter son Auvergne natale, par « mutation forcée », pour rejoindre la caserne de Huy, dans la Belgique annexée, 10 ans après la Révolution française.

C’est donc dans la Wallonie de la toute fin du XVIIIe siècle que se déroulent les récits de ses enquêtes.

Le Serment de haine

Lu sur Kindle

C’est à Moha, petit village à proximité de Huy, que le corps sans vie de Nicolas Richelle est retrouvé par son aide-ménagère, en ce mois de juillet 1799. Ce prêtre jureur, ayant accepté de jurer fidélité à la toute nouvelle République française, a été torturé avant de périr. La maison est sens dessus-dessous, tout le monde s’accorde sur la propension du prêtre à s’enrichir. Est-ce pour un simple vol qu’il a été tué? Y a-t-il un lien avec une bande de malfrats ayant sévi dans la région quelques années auparavant? Quel lien a le Chevalier de Mélotte, gentilhomme local, avec l’affaire?

Le Capitaine Grégoire Lefebvre, récemment arrivé de son Auvergne natale, est chargé de l’enquête, mais va se heurter à la méfiance du voisinage et du clergé réfractaire et aux hautes sphères de la région hutoise, dont Richelle semblait proche. Parviendra-t-il à mener son enquête jusqu’à sa résolution?

Un bon roman policier comme je les aime. Une jolie intrigue, différentes pistes et des personnages attachants. Le tout sur fond historique, avec quelques citations en Wallon, qui ajoutent une pointe d’amusement à la lectrice wallonne que je suis. Je le comprends mais ne le parle pas et, ici, je devais lire les phrases à haute voix pour les comprendre (c’est une langue de tradition orale), mais pas d’inquiétude pour le lecteur ne le comprenant pas: tout est traduit dans les notes.

Comme à mon habitude en matière historique, j’ai pu apprendre et vérifier certains faits survenus au cours du récit, telle la crue mémorable de la Meuse survenue en 1799. C’est encore plus édifiant, vu que ça concerne ma région, au sens large puisque je ne suis pas vraiment en bord de Meuse, mais cela reste intéressant, de mon point de vue.

La Peste de Moson

Lu sur Kindle

Nous sommes en mars 1800. C’est le docteur Martin Honlet, rencontré dans Le Serment de haine qui nous fait le récit des faits qui sont survenus 3 mois auparavant.

Le Docteur Honlet est appelé en décembre 1799 dans une ferme de Moson, non loin du moulin de son frère, assassiné quelque temps auparavant par des bandits sévissant dans la région, et où vivent encore sa belle-soeur, enceinte, et ses neveux. C’est le gendarme Philippe Fortaire qui le fait venir, car il pense avoir identifié un cas de peste.

Martin demande à Grégoire Lefebvre de l’escorter jusqu’à Moson, dans la campagne enneigée, afin d’assurer sa protection, au vu des événement survenus, et de lui prêter main forte. Il s’y rend avec inquiétude, même si les conditions pour rencontrer le fléau noir ne lui semblent pas réunies.

Au fur et à mesure de leur présence, d’autres mystères viennent à jour et il faudra toute la sagacité du Capitaine Lefebvre pour démêler les fils de l’intrigue se déroulant devant ses yeux.

Le lecteur se retrouve donc devant une affaire à huis-clos. Que se passe-t-il dans cette ferme, hébergeant des voyageurs? Que s’y est-il passé auparavant? Quel est ce mystérieux mal qui touche certains occupants?

Le style de récit est un peu différent du précédent, puisque c’est un personnage qui est narrateur. Mais, hormis les faits médicaux, il se pose en observateur. Et il s’agit donc bien toujours des aventures de Grégoire qu’on retrouve avec plaisir et nous reprenons le fil de sa vie, quelques mois après le récit précédent.

Quelques personnages historiques font leur apparition dans les souvenirs révolutionnaires de notre capitaine, ce qui n’est pas pour me déplaire – c’est une période qui m’a passionnée, à une époque.

L’Appel de l’ombre

Lu sur Kindle

Mai 1800. C’est à Andenne que nous retrouvons Grégoire Lefebvre, débarqué là par hasard.

Après un mois de pluies torrentielles, c’est le retour du marché dans la cité andennaise. Les adultes sont de sortie, ainsi que les enfants qui s’égaient bruyamment.

Pourquoi donc cet affolement autour de la disparition de la petite Louise, 10 ans? Elle doit s’amuser avec ses amis. Pourtant, on se rend vite compte qu’elle reste introuvable. Le brigadier local, Rambeaux, est ravi d’avoir l’aide du Capitaine Lefebvre pour coordonner les recherches.

Qu’est-il arrivé à Louise? Y a-t-il un lien avec les lettres du corbeau qui n’épargne personne dans la petite ville? Avec cette maison isolée dont les habitants restent cachés? Avec la mort de sa grand-mère maternelle survenue quelque temps auparavant? Le voisinage pointe du doigt la maman de Louise, Clarisse, qui n’aurait pas toute sa tête. Qu’en est-il exactement?

Tant de questions auxquelles l’enquête de Grégoire va tenter de répondre.

Ce troisième volet des enquêtes du Capitaine Lefebvre se rapproche plus du premier, en ce sens qu’il s’agit d’un vrai travail d’investigation, quand le deuxième était plus fait de réflexion et d’observations.

Grégoire reste toujours attachant, avec ses forces et ses faiblesses, et c’est avec plaisir que j’ai suivi le cours de son enquête et son dénouement.

J’ose espérer que d’autres aventures de ce vaillant capitaine de gendarmerie restent à venir sous la plume de Catherine Lheureux. Certains événements dont le fil prend cours dans Le Serment de haine restent à éclaircir et méritent à eux seuls l’écriture d’un roman.

Raphaël Passerin – Le Cas Van Noorden

Raphaël Passerin – Le Cas Van Noorden

La Police est appelée dans un appartement parisien dans lequel 4 corps en état de décomposition avancée ont été retrouvés. Les cadavres, dont 3 sont plus mutilés, sont placés en rose des vents, en boussole. Le 4e, en meilleur état, indique le Nord magnétique.

Qui sont-ils? Que s’est-il passé?

Remontant le temps, après ce prologue, le lecteur va passer la nuit avec 3 amis réunis afin de fêter leurs retrouvailles avec Carl Van Noorden, parti au Canada depuis 7 ans.

L’ambiance va vite tourner à l’orage, jusqu’au point d’orgue: la découverte de leur ami Carl, sans vie, dans la bibliothèque d’Audric.

Alors que tout et tous semblent l’accuser, c’est à Sadegh, son livreur de sushis, grand lecteur de polars et étudiant en droit, qu’Audric va demander de démêler toute l’histoire.

Editions du Val – lu au format numérique – 167 pages

Les Editions du Val, qui m’ont aimablement envoyé cet ouvrage, le présentent comme un « Thriller en huis clos ».

Ce fut pour moi une lecture agréable et facile, prenante sans être stressante, un peu d’humour se mêlant subtilement au récit.

J’aurais peut-être aimé que certains aspects de l’intrigue soient plus développés, et la fin m’a semblé un peu abrupte, mais elle reste logique.

Quoi qu’il en soit, j’ai passé un bon moment de lecture, ne m’en détachant que lorsque j’ai eu le fin mot de l’histoire. Sadegh est attachant et j’apprécierais qu’il devienne un personnage récurrent qu’on puisse retrouver dans d’autres enquêtes.

Ken Follett – Le crépuscule et l’aube

C’est par d’autres lectures et par la série « The Crown » que m’est soudain venue l’envie de mieux connaître l’histoire du Royaume-Uni.

Une collègue m’a rappelé qu’un auteur anglais que j’ai déjà beaucoup lu, d’abord, pour ses romans d’espionnage, ensuite pour sa grande fresque du 20e siècle avait écrit d’autres romans historiques, dont Les piliers de la terre qui est dans ma PAL depuis un moment. J’allais donc m’y pencher lorsque je suis passée au magasin et suis tombée sur ceci

Editions Robert Laffont – 851 pages

Je respecte donc la chronologie et entame mon périple anglais sur les bords de la Manche en cette fin du 10e siècle…

Edgar, jeune homme de 18 ans, vit avec ses parents et ses 2 frères aînés dans la petite ville portuaire de Combe. Il a appris à construire des bateaux avec son père, Charpentier de marine, et est très doué pour ce travail. Il comprend énormément de choses au quart de tour et, même s’il ne sait pas lire, son intelligence est sans nul doute bien supérieure à celle de nombre de ses aînés.

Quand nous faisons sa connaissance, il est sur le point de prendre son envol avec sa bien-aimée, ayant trouvé un travail dans une autre ville. Mais c’était sans compter sur une attaque de vikings qui se produit au même moment et va enclencher le changement de destinée du jeune homme.

Dame Ragnhild, appelée Ragna, est la fille du Comte Hubert de Cherbourg. Normande élevée pour gouverner, son destin va également être chamboulé par cette attaque de vikings dont elle ne sait rien, mais qui enverra chez son père l’ealdorman Wilwulf, venu chercher le soutien des Normands, chrétiens comme lui, face aux guerriers adorateurs d’Odin.

C’est par ces mots que Ken Follett introduit son ouvrage. Nous sommes donc à la croisée des chemins. Le récit porte sur 10 années à partir de 997. L’Angleterre subit les attaques vikings à l’Est et les attaques galloises à l’Ouest. C’est une période sombre. Le Roi peine à marquer son autorité. Les nobles peuvent pratiquement faire ce qu’ils veulent, sans craindre quoi que ce soit. Il suffit qu’une famille pourrie jusqu’à l’os soit à la tête d’un fief pour que la population n’ait qu’à plier l’échine, sous peine d’en subir les conséquences. Mais à la fin du récit, le gouvernement du Roi semble assis sur de meilleures bases.

On trouve également dans ce récit l’influence grandissante de l’Eglise, qui peine encore tout de même à imposer des règles telles que la monogamie, la chasteté des prêtres, etc., et l’apparition des maîtres bâtisseurs, des églises et cathédrales, mais aussi des bibliothèques et des écoles, ouvertes par les moines.

Si le récit commence par un crépuscule, il semble se terminer sur l’aube d’une ère nouvelle, où l’on voit également, notamment, des esclaves (prises de la guerre contre les Gallois) être affranchies.

C’est de cette manière, que j’aime apprendre l’histoire, dans des romans, avec une intrigue qui me donne envie de plonger dans le récit, mais me donnant la possibilité de cerner les personnages historiques cités et m’informer un peu plus à leur sujet par la suite, si j’en ressens l’envie. J’ai ainsi pu faire quelques recherches sur Ethelred « le Malavisé », le Roi de ce récit, et voir ce qui arriva ensuite… mais ça, c’est une autre histoire…

Je ne pensais pas faire la chronique de cet ouvrage de 850 pages aussi vite, mais le jour férié que fut ce jeudi de l’Ascension 2021 m’a permis de n’en faire qu’une bouchée et je quittai les protagonistes historiques et romancés avec peine lorsque j’en tournai la dernière page.

Harper Lee – Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur

Harper Lee – Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur

Etats-Unis, années 30, Jean Louise (surnom Scout) Finch vit avec son père Atticus et son frère Jem. Sa mère est décédée quand elle avait 2 ans. Elle ne s’en souvient pas, donc elle ne lui manque pas. C’est dans une petite ville d’Alabama, Maycomb, qu’elle grandit, une petite communauté, où tout le monde se connaît, voire est vaguement apparenté.

Nous rencontrons Scout au moment de son entrée à l’école primaire. Elle raconte ses journées, ses craintes, ses joies, ses relations avec sa famille, ses amis, ses voisins.

C’est à travers ses yeux que nous apprendrons qu’Atticus est commis d’office pour la défense d’un homme noir accusé injustement du viol d’une jeune femme blanche, et que nous suivrons toutes les implications que ce procès aura sur leur famille, ainsi que pour toute la communauté de Maycomb.

Cela fait tellement longtemps que ce livre est dans ma « liste secrète des livres à lire un jour« . Il fait aussi partie de la liste des 100 livres à lire au moins une fois, proposée par Bianca sur son blog Des livres des livres.

Je n’en faisais pas une priorité, simplement parce que je craignais la lourdeur du sujet, mais en, fait, comme le récit passe à travers les yeux d’une enfant, tout y est allégé.

Le sujet du récit, c’est la peur de la différence, du rejet de celle-ci, même si ces personnes hors norme ne feraient aucun mal aux membres de leur société, tel le geai moqueur qui, selon l’auteure, est le moins nuisible des oiseaux pour les récoltes.

Entre les lignes, il est aussi question de la nécessité d’instruction, d’éducation. Les membres de la communauté les plus réfractaires à la différence étant ceux qui sont le moins intégrés à la communauté scolaire de la petite ville. Ce qu’une enfant de 6 à 8 ans (la durée de l’instruction, du procès et de ses conséquences), fille d’avocat, scolarisée, mais aussi, et surtout (bon, ça c’est mon interprétation personnelle), lectrice, comprend leur semble totalement inconcevable.

Il aurait été dommage que je ne me lance pas dans la lecture de ce roman, très facile à lire – je l’ai lu d’une traite – et qui, je pense, est accessible dès l’adolescence.

Mai 2021

Mai 2021

Déjà 4 ans, donc, que je n’ai plus publié ni avis de lecture, ni création, quelle qu’elle soit.

J’ai bien-sûr continué à lire, lire et lire, encore et toujours… à dessiner aussi, peut-être moins. Je vois que le dernier article sur ce blog remonte à février 2016. Entretemps, j’avais voulu migrer vers une autre plateforme, regroupant mes lectures et mes créations, http://legoutdelire.blogspot.be, mais ça n’aura visiblement duré qu’un an.

C’est revenu me titiller à plusieurs reprises, mais je n’en ai jamais repris le temps. Et voilà que monte une envie de plus en plus forte de vous parler de mes dernières lectures.

Chroniques en préparation:

  • Harper Lee – Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur
  • Catherine Lheureux – Les enquêtes de Grégoire Lefèbvre
  • … à suivre